Peut-on voter/élire sans forcément diviser ?
Ouf ! La campagne au sujet des JO 2026 va enfin se terminer ! Quel que soit le résultat qui sortira des urnes le 10 juin, la votation autour de ce projet, qui se voulait rassembleur pour notre région, aura en tout cas réussi à montrer que l’arrogance, le non-respect, la violence verbale gratuite, la cristallisation des positions, le renforcement de croyances, la victoire à tous prix ont été bien plus présents que l’écoute, le consensus, l’envie de co-créer ensemble, l’ouverture aux autres, etc. Pour moi, cette campagne a révélé l’importance du chemin qu’il reste à parcourir, voire à inventer, pour bâtir ensemble le futur de notre canton.
J’en suis profondément attristé, voire découragé. Pourtant, mon optimisme, (ma naïveté enfantine ?), reprend le dessus une fois de plus.
Les valaisannes et valaisans pourraient-ils démontrer leur capacité à se rassembler et à innover dans le contexte de la Constituante, autre projet crucial pour le futur du canton ?
Pourraient-ils le faire en expérimentant une autre manière de mener campagne, de manière plus subtile, plus respectueuse, beaucoup moins invasive que les deux dernières campagnes (JO et No Billag) que nous avons vécues ?
Alors,
serait-il intéressant que chaque district organise 1 ou 2 journées de campagne où tous les candidats de toutes les listes se présentent aux citoyens ?
Cette manière de faire pourrait faire en sorte que la campagne soit plus courte, plus ciblée, qu’elle ne prenne pas les citoyens en otage de la surinformation inefficace, qu’elle pollue moins les réseaux sociaux, qu’elle montre une ouverture possible des citoyens aux idées de chacun-e. Et que peut-être elle permette de ré-expérimenter la vraie démocratie, qui respecte, encourage et valorise la diversité plus que les certitudes dogmatiques que nous venons d’expérimenter.
Dans une telle journée, chaque liste/parti pourrait animer un stand et les citoyens désireux de rencontrer les candidat-e-s de tout bord auraient un moyen de le faire aisément, en une ou deux fois.
Les budgets de campagne pourraient être limités pour toutes les listes, les directions de chaque parti pourraient initier le mouvement de rassemblement de la population (en se rencontrant et en « montant » un projet commun) et il y aurait une occasion unique de favoriser un panachage entre élection partisane et choix de candidat-e-s compétentes et engagées pour ce mandat unique qu’est la rédaction de la nouvelle Constitution.
Serions-nous capables de le faire ?
Jean-Pierre
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