...que vous possédez ?
« Il arrive un moment où vous devez arrêter de traverser des océans pour des personnes qui ne sauteraient même pas dans une flaque pour vous. »
Auteur inconnu
La semaine passée, j’ai eu la chance de participer à une conférence intitulée « La voie du succès, un chemin sans risque ? », événement organisé sous forme de témoignage et table ronde avec trois entrepreneurs locaux, aux parcours très divers : Géraldine Fasnacht, Léonard Gianadda et Sébastien Bruchez.
350 personnes ont pu se laisser inspirer par des retours d’expérience divers et variés de ces invités. J’ai cependant noté quelques constantes :
- tous les intervenants ont peu parlé de leurs réalisations passées
- tous ont transpirés la passion, les valeurs, le plaisir, l’engagement
- la capacité d’oser, de prendre des risques mesurés et l’importance de ne pas oublier de vivre ses rêves ont été évoqués
- la capacité à être vulnérable, à utiliser l’échec comme moteur de développement est également ressorti de ces échanges
- une présence totale à l’instant est plus ou moins vitale pour eux, en fonction de leurs activités et des risques qu’ils prennent
- la capacité à recevoir des mercis et à exprimer de la gratitude
- …
Et, sans qu’ils ne l’évoquent, ce qui m’a marqué, c’est l’expression de leur propre authenticité, qui a été bien défiée par le modérateur de la soirée, Vincent Fragnière.
Bref, une soirée inspirante et riche.
Deux jours après la conférence et couplé avec mes projets, actualités et rencontres de la semaine, le thème du billet s’est imposé: quel est le vrai pouvoir dont chacun dispose?
Dans une semaine où j’ai pu expérimenter quelques situations professionnelles et privées totalement nouvelles, j’ai eu la chance de pouvoir consciemment choisir d’être totalement présent et engagé à simplement donner le meilleur de moi-même, sans savoir comment y parvenir car les situations étaient nouvelles : tant dans le « faire », que dans des postures stratégiques, que dans la manière de faire face à un barrage émotionnel qui cède, que dans l’écoute d’une intuition à écrire un article ou que dans des projets de développement sans repères ou référentiels sur lequel se baser.
J’ai pu en conscience expérimenter et comprendre les quelques éléments suivants :
- Cette présence totale à ce qui peut s’exprimer de meilleur en moi, lorsqu’elle est motivée par le désir de servir, me remplit d’un sentiment nourrissant : celui de contribuer, tout simplement, à une co-création harmonieuse autour de moi. Corollaire de cela, j’ai certainement pu atteindre plusieurs centaines de personnes cette semaine avec ce simple rayonnement du meilleur de moi dans l’instant.
- Cette présence à l’instant a généré de dizaines de petits moments d’échanges très simples mais pleinement authentiques : des mercis reçus ou adressés, échanges de sourires ou d’humour léger, instants de courage relationnel, actes plus conséquents, etc. Nul besoin d’en faire une visibilité planétaire, aucun sensationnalisme. Mais des petits instants nourrissants.
- Cette conscience quasi-totale, vécue au quotidien, de ce que je ressens, pense ou fais, peut donner une confiance inébranlable à suivre les chemins que la Vie invite à emprunter ; car cet alignement sur le meilleur de soi est une garantie et donne la confiance nécessaire pour avancer, sans tabou, sans (auto-)censure car je « sais » que je suis exactement à l’endroit où je dois être, ici et maintenant. Ce savoir n’est pas un savoir de connaissance, mais une certitude intérieure, paisible, pure, forte, porteuse de sens et de Vie.
- Que, même si ce type d’état est peut-être parfois inconfortable (par exemple, j’ai entendu, ressenti et laissé passer des émotions longuement refoulées), il est immensément riche de vie, de cet état d’être de l’enfance où tout est naturel (dans le sens premier du terme : ce qui vient de la Nature, celle à laquelle nous appartenons). Cette vraie Nature, que j’ai vécue pleinement enfant, n’est pas figée et demande à se réinventer chaque jour en fonction du contexte dans lequel j’évolue. Cette vraie Nature est souvent bien éloignée de ce que je crois qu’elle est, elle demande cette totale présence à l’instant, détaché de tout passé et de tout futur ; simplement connecté aux messages profond qui s’expriment naturellement si je ne coupe pas la communication d’avec mon âme.
L’un ou l’autre de ces ressentis ou éclairs de conscience est-il parlant pour vous ? Pouvez-vous en sentir ou en observer des effets ?
Et alors, …
…le seul vrai pouvoir dont chacun-e dispose n’est-il pas celui de choisir d’être pleinement présent à l’instant et à ce qui se passe en soi pour le mettre au service d’une coopération avec tout ce qui nous entoure ? Bien éloigné de toutes ces attitudes de jugement ou de critiques, dans lesquelles vous donnez votre pouvoir à celles et ceux que vous jugez ou critiquez ? Bien éloigné de ces situations où vous répliquez des schémas que d’autres vous ont donné et à qui vous donnez toujours du pouvoir même si ça vous empêche de vivre pleinement ?
Cette fois la partie « média » sera uniquement sonore et je vous invite à écouter, peut-être en lisant ce papier, une chanson de Jean-Jacques Goldman, toute simple et qui illustre bien des motivations à exercer ce pouvoir propre https://www.youtube.com/watch?v=vxmYOZCnB5w !
Belle semaine !
Jean-Pierre Rey, le 20 novembre 2016
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