Savez-vous donner autant que recevoir ? ou recevoir autant que donner ?
J’ai vécu à de nombreuses reprises ces dernières semaines des situations où j’ai été interpellé pour aider une(des) personne(s) à retrouver de la clarté, tant sur le plan professionnel qu’associatif ou privé. De plus, souvent hors de mon périmètre de travail ; ce qui faisait que si j’acceptais de fournir mon aide, je le faisais de manière totalement gratuite et bénévole. Mais pas de manière totalement désintéressée...
En effet, depuis plusieurs années, j’ai expérimenté le fait que ce que je donne me revient rarement en retour de manière « réciproque » (c-à-d par les mêmes personnes à qui j’ai donné de moi-même ou par les mêmes canaux de don ou d’échange). J’apprécie beaucoup d’observer ce jeu permanent du donner-recevoir en action dans ma vie. J’ai donc acquis, comme une seconde peau, la certitude que donner/partager tout ce que je sais ou ce que je suis me garantit, sans que je le sache comment, une vie riche et diversifiée.
Plus j’avance sur mon chemin de service, plus les cadeaux deviennent immatériels, plus j’ai conscience de la richesse de ce que la vie m’offre en termes de relations saines, de moments de partage bénis, de contrastes, de beautés perçues, d’opportunités de co-créations nouvelles, d’innovation, de défis, d’expériences délicates, d’abondance de tout ordre, etc.
Cette conscience de la richesse et de la diversité offertes contribue à augmenter la confiance que plus je donne, plus je reçois ; et que plus je suis à même de recevoir avec gratitude, plus j’aurai des choses à donner en retour…
Ainsi, par exemple, après bientôt 30 ans de vie professionnelle active, je suis arrivé à un stade où j’ai énormément reçu en termes de compétences, d’opportunités, de relations, d’expériences, etc. Avec le maximum de conscience, je fais évoluer mon service à beaucoup plus contribuer au développement des personnes qui m’entourent, sans aucunement influencer la forme de manifestation en y rajoutant les certitudes liées à mon expérience: simplement tenter de comprendre ce qu’il/qu’elle aimerait réaliser/être, l’aider à le formaliser puis, au besoin et si j’ai les moyens/outils pour le faire, l’accompagner quelques pas sur sa propre route jusqu’à ce que nos deux chemins se séparent. Cet accompagnement peut être très court (de 1 à quelques rencontres) ou s’exercer sur du beaucoup plus long terme (famille, gros projets, association, etc.)
Vécu ainsi, j’apprécie ces échanges qui s’épurent, deviennent de plus en plus sans attente de résultats, mais avec une anticipation joyeuse de voir se révéler en l’autre un meilleur de soi qui ne demandait qu’à s’exprimer. Avec aussi une anticipation d’émerveillement liée au fait d’observer ce qui émerge de beau et d’utile lorsque je laisse œuvrer mon imagination et mon intuition.
Pascal Auberson a su exprimer cela de manière simple et forte, sur le plan d’une relation intime, dans le refrain de sa chanson Gilou.
« Elle allume en lui ce qu'il aime en elle
Il allume en elle ce qu'elle aime en lui
Elle allume en lui ce qu'elle aime en elle
Il allume en elle ce qu'il aime en lui »
Mais la magie exprimée dans ce refrain ne peut-elle pas s’appliquer dans la plupart de nos relations ?
Cette chanson vient transcender quelques images prises dans ma randonnée dominicale de ce jour : https://youtu.be/-lBuNupzWPo.
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Belle semaine automnale !
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